Ma vie... que vous raconter sur elle... baaah elle est plutôt simple. Je suis né à New York. Mes parents habitaient Long Island dans une jolie petite maison typique de la banlieue. Mon père était médecin lui aussi, généraliste ayant son petit cabinet tranquille dans sa banlieue tranquille. Il a épousé sa secrétaire lui permettant ainsi d'arrêter de travailler pour devenir son épouse à plein temps. Je n'ai jamais eu de frères ou soeurs et ça me convient parfaitement. Je ne sais pas si c'était par manque d'envie ou parce qu'ils n'ont pas pu. En tout cas mes parents ont concentré tout leur amour et leur affection sur moi et ça me convenait parfaitement. J'ai eu une enfance et une adolescence classique. J'étais un enfant attachant. Je faisais craquer mes professeurs autant par mes airs charmeurs que par mon excellent résultats. Le moment est finalement arrivé où j'ai du choisir quelle brillante carrière j'allais faire. Allais je suivre la voie de mon père et devenir médecin à mon tour? C'est ce qu'il voulait pour moi et je n'ai pas vraiment eu le choix. Il voulait sûrement instauré une tradition familiale. Je rêvais d'autre chose moi. Je ne voulais pas faire d'études, enfin pas de longues études. L'idéal pour moi était de devenir cadre dans une grande entreprise. J'aurais gravi les échelons jusqu'à finir par devenir le boss ou fonder ma propre société. Évidemment il ne m'a pas laissé faire. Mon père m'a inscrit de force à la fac de médecine. Je ne foutais pas grand chose mais malgré ça je restais dans la moyenne ce qui évitait que je me fasse éjecter de la fac. Le sang me dérangeait pas vraiment. C'était surtout les vieux que je ne supportais pas. Les vieux qui se collaient à vous et ne vous lâchaient pas vous racontant pendant des heures la vie, complétement chiante, de leurs enfants et petits enfants. J'ai longtemps hésité entre être gynécologue, urgentiste et chirurgien. J'ai laissé tombé le second parce que là il y a trop souvent des vieux et que je ne les aurais pas supporté. Le premier j'y ai sérieusement réfléchi mais j'ai laissé tombé aussi. A quoi ça sert de les voir toute la journée si je ne peux rien leur faire parce que forcément il y a des moches, dont je ne veux rien voir d'elles, celles qui sont canons mais qui ont un herpès ou un truc dégueulasse, celles qui sont futures mères avec leur maris et qui te saoulent avec leurs angoisses de femmes enceintes. Donc finalement la gynéco non merci. Me restait la chirurgie, plutôt bien payé, plutôt bien considéré par la gent féminine, plutôt gratifiant aussi quand on y pense et surtout en traumato y'a pas beaucoup de vieux. Une fois ma spécialité trouvé je me suis mis sérieusement dans mes études et je suis rapidement devenu l'un de mes meilleurs de ma promotion. Une fois mon diplôme en poche j'ai été engagé dans l' hôpital dans lequel j'ai fait ma formation. J'ai rapidement été débauché par l'hôpital universitaire de Little Rock dans l'Arkansas. New York me manque un peu mais j'avoue que la paye ici est intéressante et puis l'hopital est réputé pour être un des meilleurs donc je n'allais pas refuser l'offre. Je mène ma petite vie tranquillement. Quand ma mère me saoule sur le fait que je ne suis toujours pas marié, je lui réponds qu'avec les horaires que j'ai à l'hôpital c'est trop difficile. La vérité c'est que je tiens trop à ma vie de célibataire pour y renoncer comme ça. Je ne suis pas l'homme d'une seule femme et ce n'est pas près d'arriver.