Des années de théories, de pratiques, de chirurgie, d'analyse, d'observations et bien d'autres choses derrière eux, ces personnes ont enfin atteint le saint Graal. Résident titularisé, ils peuvent pratiquer leur spécialité sans avoir de compte à rendre - si ce n'est au chef de service -. Voulant être les meilleurs dans leurs domaines, ils ne cessent de vouloir innover, s'améliorer et trouver les meilleurs moyens possibles de sauver le plus de vies. Autre privilège de ces personnes est sans nul doute la charge des résidents et internes. Ils peuvent enfin diriger sans honte et avec une fierté non dissimulée. Le monde médical est à eux et vous ne regretterez surement pas d'avoir votre vie entre leurs mains.

âge minimum : trente ans.

Après la dureté de l'internat, des coups de bâtons, sans pouvoir faire ce qu'ils veulent quand ils veulent, et devoir suivre les règles sans rien dire, les voilà enfin dans le grand bain avec rien que pour eux une poignée d'internes - du nombre de trois - à martyriser, histoire de se venger de ce qu'ils ont vécu. Parfois vus comme des tyrans, des personnes hautaines ou supérieur, ils sont en réalité les mieux placés pour savoir comment se comporter afin de booster ces internes. Ils aiment reproduire ce qu'on leur a fait, au vu des bien fait que ça leur a apporté. Fier d'en être arrivé là, déjà bon dans leur spécialité choisi, ils tendent à s'améliorer, continue à se battre pour devenir titulaire et être au sommet de la chaine, bien qu'entre deux, ils se battent - encore - pour devenir chef des résidents et avoir un pouvoir supplémentaire. En bref, rien n'est calme entre eux, de vrai petit gamin format adulte avec pour jouet : leurs internes.

âge minimum : vingt-cinq ans.

Ces petits chanceux sont ceux ayant réussi leurs études de médecine et sont donc ici pour apprendre sur le terrain, ce qui est bien différent de la théorie vu en école. En plus de ça, les internes devront choisir leur spécialité, s'orienter vers celle-ci, se démarquer, se donner à fond pour être le meilleur. Leur carrière est en jeu, le choix de l'hôpital par la suite également. L'École de médecine, à côté, c'est du gâteau car les vraies difficultés, les vrais problèmes commence au moment précis où débute l'internat. Vous pensiez avoir le coeur bien accroché, prêt à tout . On verra bien dans un bloc opératoire... Après tout, il n'est pas si rare de voir des jeunes se réorienter après avoir subi le rythme et la vie d'un interne....

âge minimum : vingt-deux ans.

Les infirmières mais aussi sage-femme, auxiliaire de puériculture, aide-soignante et autres personnes principalement là pour s'occuper des patients et donc peut-être de vous ou vos enfants. Des personnes au grand coeur, agréable et ouvert. Souvent rassurante et bienveillante, ces métiers principalement féminins regroupent des personnes disponibles, prêtes à aider dans n'importe quelle circonstance. Peut-être pas surdiplômé avec de nombreuses années d'études derrière eux, ces personnes n'en restent pas moins indispensables pour le bien-être des patients mais aussi pour soulager les résidents et titulaires afin qu'il se consacre pleinement aux opérations. Même si elles sont parfois dénigraient, personne ne pourrait reconnaitre un service sans eux, tout simplement.

On ne pense pas automatiquement à eux et pourtant ils sont, comme leur nom l'indique, indispensable. Secrétaire médicale, standardiste, personnes s'occupant des admissions, de la gestion, comptabilité, du ménage, avocat des médecins, travaillant à la cafétéria ou dans les magasins à l'intérieur de l'hôpital... Souvent dans l'ombre et pourtant si utile. Ils s'occupent de la gestion de l'hôpital pendant que les médecins s'occupent des patients. Ils savent être d'une écoute attentive si on leur demande et d'un réconfort sans failles si on leur donne leur chance. Car ce n'est pas parce qu'on est au second plan qu'on est moins important.

Les membres de ce groupe n'ont pas forcément la plus grande des chances ou la meilleure des vies, patients régulier ou constant, ils ont néanmoins pris l'habitude de venir entre ces murs et ont même appris à apprécier les membres qui y travaillent. À leurs yeux, cet endroit est une seconde maison - que ça leur plaisent ou non - où se trouvent de nombreux parents. Se faire chouchouter, avoir ce qu'ils veulent, voilà le bénéfice d'être patient à l'hôpital. Ces petits malins arrivent même à profiter de leur faiblesse pour sortir quelques heurs suite à des compromis. On fait ce qu'on peut avec ce qu'on a comme ils disent si bien.

Ici se regroupent toutes les personnes n'ayant aucun rapport avec le milieu médical ou paramédical. Que ça soit étudiant, mère au foyer ou même menuisier. Car il y a aussi une vie en dehors de l'hôpital et fort heureusement, sinon, où trouveraient-ils leurs patients ? Néanmoins, il n'est pas rare de voir l'un d'eux franchir les portes de l'hôpital, car on a toujours une raison de venir dans ces murs, que ça soit pour nous-mêmes ou pour un proche. Bien qu'ils ne se soucient que de leurs vies et leurs petits problèmes, cela n'empêche pas le cor médical de prendre soin d'eux lorsqu'il le faut, après tout, à chacun son métier, non ?